Cours d’initiation pour comprendre les bases photographiques
LA PHOTOGRAPHIE
C’est le fait de capter, sur un support photosensible, la lumière renvoyée par une scène, au travers d’un objectif, d’un diaphragme et d’un obturateur, en un temps donné.
LA MAITRISE
Pour maîtriser une prise de vue il faut donc tenir compte des éléments suivants:
- l’éclairage (intensité, orientation, nombre de sources lumineuses, ombres…)
- Le sujet (fixe ou en mouvement, vitesse de déplacement, contrastes, reflets…)
- L’objectif (focale, ouverture mini/maxi, stabilisation, filtres, vignetage, déformation…)
- L’ouverture du diaphragme
- La vitesse d’obturation (Durée d’exposition)
- Le capteur(sensibilité, taille…)
- Le format d’enregistrement (Nb de pixels, JPG,RAW…)
LES OBJECTIFS
Il existe deux types d’objectifs principaux :
- Objectifs à focale fixe (exemple : 50mm)
- Objectifs à focale variable ou zoom (exemple : 24-70mm)
La longueur de focale est l’indication principale mentionnée sur votre optique. Elle détermine l’agrandissement ou la réduction de votre sujet par rapport à votre vision. Pour un capteur plein format (24X36mm), la focale standard 50 mm correspond à votre vue. Au dessus de 50 mm votre optique est un téléobjectif (agrandissement de votre sujet). En dessous de 50mm votre optique est un grand angle.
L’autre valeur indiquée sur l’objectif et l’ouverture maximale du diaphragme. Pour une ouverture maximale 4, l’inscription sur l’optique sera 1:4, pour une ouverture maximale de 2,8, l’inscription sur l’optique sera 1:2,8 . Les objectifs lumineux sont des optiques possédant une grand ouverture (entre 1 et 2.8).
Exemples d’utilisation :
- Grand angle, pour photographier plusieurs personnes dans une pièce.
- Standard ou téléobjectif lumineux, pour un portrait.
- Téléobjectif, pour photographier un animal sauvage éloignée.
EXPOSITION
L’exposition est la quantité de lumière reçu par le capteur en un temps donné. Pour obtenir une photo correctement exposée (ni trop sombre, ni trop claire), vous devez donc régler votre appareil en tenant compte de l’éclairage sur votre sujet.
L’exposition dépend des réglages suivants :
- L’ouverture du diaphragme
- La vitesse d’obturation
- La sensibilité « ISO » à la lumière du capteur
- La lumière (le flash)
L’OUVERTURE
La relation entre l’ouverture et la profondeur de champ
Le diaphragme contrôle la quantité de lumière qui passe au travers de l’objectif avant d’arriver sur le capteur. Il agit également sur la profondeur de champ en tenant compte de la longueur de la focale employée. La valeur est inversement proportionnelle à l’ouverture. Cette indication est précédée par un petit « f » (qui ne veut pas dire focale). Plus le chiffre est grand et plus l’ouverture est petite.
Sur un APN CANON EOS40D, on peut régler la valeur de l’ouverture en positionnant la molette sur Av. L’appareil adaptera la vitesse d’obturation automatiquement.
PROFONDEUR DE CHAMP
Le terme Profondeur de champ définit la zone dans laquelle tous les éléments sont nets. La profondeur de champ d’une image est contrôlée par trois facteurs: la distance du sujet, la focale de l’objectif et l’ouverture employée pour capturer l’image.
Un utilisant un objectif avec une longue focale (zoom), pour une même ouverture, la profondeur de champ sera plus restreinte.
La profondeur de champ n’est pas répartie de façon égale devant et derrière le sujet. En effet, elle s’étend sur 1/3 de sa valeur totale devant le sujet et 2/3 derrière celui-ci.
Par exemple: une profondeur de champ de 1m donnera une zone de netteté de 30cm devant le sujet et 70cm derrière.
CALCULONS LA PROFONDEUR DE CHAMP (http://photobyf.free.fr/zip/ProfChamp.zip)
Pour info: – la taille du capteur d’un EOS 40D CANON est: 22,2 X 14,8 mm
– Objectifs Canon EF (y compris les objectifs EF-S) (La longueur focale équivalant à 35 mm est environ 1,6 fois la longueur focale de l’objectif)
TABLEAU POUR EOS 40D CANON
LA VITESSE D’OBTURATION (DUREE D’EXPOSITION)
La vitesse d’obturation représente le temps pendant lequel votre appareil reste « ouvert », soit le temps pendant lequel il reçoit la lumière émise par la scène photographiée. Plus cette durée est longue, plus le capteur reçoit de lumière. Cette durée est comptée en secondes et fractions de secondes.
ATTENTION AUX PHOTOS FLOUES LORSQUE LA VITESSE EST TROP LENTE
• Relation vitesse – diaphragme
Si on multiplie la vitesse par deux (passant par exemple du 1/125ème au 1/250ème de seconde), et que, dans le même temps, on double l’ouverture du diaphragme (en passant par exemple de 8 à 5,6), il est évident qu’on fera entrer la même quantité de lumière sur le capteur, l’exposition sera identique.
• Ainsi, les expositions sont identiques par exemple pour :
1/1000ème à f2,8 = 1/500ème à f4 = 1/250ème à f5,6 = 1/125ème à f8
mais l’effet sur la photo sera différente (netteté, profondeur de champs)
Sur un APN CANON EOS40D, on peut régler la valeur de la vitesse d’obturation en positionnant la molette sur Tv. L’appareil adaptera l’ouverture automatiquement.
– Priorité vitesse ( OBTURATION)
On l’utilisera pour les sujets en mouvement. Pour des raisons opposées on choisira une vitesse élevée ou une vitesse lente :
· vitesse élevée lorsqu’on voudra figer le mouvement : prendre un coureur à pied par exemple (sa foulée suffit à nous montrer qu’il court);
· vitesse lente (ou relativement lente : 1/500ème est lent pour une formule 1, rapide pour un vélo) lorsqu’on voudra faire un filé, c’est à dire représenter le mouvement, la vitesse par un effet de flou soit en suivant le sujet tout en déclenchant (le sujet sera net, le fond » filé « ), soit en le laissant passer devant l’appareil fixe (c’est le sujet qui sera » filé « ).
ATTENTION AU FLOU DE BOUGÉ
Pour garantir une photo nette il faut éviter de bouger l’appareil pendant une prise de vue. Lors d’une prise de vue à main levée, il faut que la vitesse d’obturation soit supérieur ou égale à la valeur de votre focale.
Exemple :
Pour une focale de 50mm la vitesse doit être supérieure ou égale à 1/50 s
Pour une focale de 200mm la vitesse doit être supérieure ou égale à 1/200 s
En photographie, le flou de bougé est le flou produit par le mouvement de l’objectif pendant l’exposition. Il ne doit pas être confondu avec le flou cinétique, lequel est induit par le mouvement du sujet photographié.
Petit rappel sur le temps de pose dont dépend la netteté d'un sujet mobile. Le tableau ci-dessus donne quelques valeurs à adopter si on désire une image très nette d'un sujet mobile, sans le suivre dans son déplacement. La priorité doit être donnée à la vitesse quand on utilise une longue focale à main levée. La vitesse minimale à main levée doit être au moins égale à la focale de l'objectif. Selon cette règle un grand téléobjectif de 400mm ne doit pas être utilisé à une vitesse inférieure à 1/400s si on veut éviter le risque de flou du aux tremblements et vibrations. Si le télé est sur pied ce sont les vibrations provoquées par les mouvements du miroir et de l'obturateur qu'il faut combattre. À lire également : http://techniquephoto.fr/la-vitesse et http://techniquephoto.fr/leffet-de-la-vitesse-dobturation
LA SENSIBILITE (ISO)
En numérique, l’appareil possède plusieurs sensibilités (100, 200, 400, 800 …) ainsi qu’une sensibilité AUTO. En Auto l’appareil adaptera sa sensibilité en se rapprochant de la plus faible possible, donc le meilleur rendu, et l’augmentera en cas de faible lumière.
Prioriser la sensibilité la plus basse pour une qualité optimale.
Sensibilité élevée = augmentation du bruit et perte du détail
ISO (International Standards Organisation)
LE BRUIT
Le bruit est l’apparition d’une multitude de petites taches de couleurs lorsque l’on augmente la sensibilité (ISO). Ce phénomène est dû à la génération de parasites lors de l’amplification du signal, ainsi qu’à la montée en température du capteur lors de pauses longues.
L’augmentation de la sensibilité permet de prendre des photos en faible lumière mais avec un risque de perte en qualité (perte de contraste, d’intensité des couleurs, de finesse, de détails…)
REFLEX : MODE DE FONCTIONNEMENT
Lors de la visée, la lumière entre par l’objectif (1) et rencontre un miroir (2) qui la redirige vers le verre de visée (5). Dans le cas le plus courant, le renvoi s’effectue vers le haut et derrière le verre de visée se trouve une lentille correctrice (6) puis un prisme en toit (7) (appelé par abus pentaprisme) ou un pentamiroir qui redresse l’image de façon qu’elle soit vue à l’endroit dans le viseur (8) par l’œil du photographe.
Lors de la prise de vue, le miroir se relève juste avant que l’obturateur (3) s’ouvre. La lumière vient alors frapper la surface sensible (4) (film ou capteur). Le miroir reprend ensuite sa place instantanément.
LES FORMATS D’ENREGISTREMENT
Le JPEG (Joint Photographic Experts Group).
Le format JPEG permet de compresser de nombreuses données d’image et d’obtenir ainsi des fichiers de taille relativement petite en ignorant certaines informations « algorithme de compression à perte ».
Le RAW
Le format RAW correspond simplement aux données non traitées, c’est-à-dire telles qu’elles apparaissent lorsqu’elles proviennent du CCD. Elles ne subissent aucun traitement dans l’appareil photo.
les images n’ont subi aucun traitement et l’équilibrage des blancs n’a pas été effectué. L’image constitue non seulement une représentation plus fidèle de la photo numérique que vous avez prise, mais apparaît également sous la forme la plus propice aux retouches et aux modifications.
Pour ouvrir ce type de fichier, vous pouvez utiliser un logiciel spécifique acceptant le format RAW de votre appareil.
Le RAW – LES AVANTAGES
Tout les traitements permettant l’amélioration de l’image sont donc faits après coup au moment de ce que l’on appellera le développement de l’image.
traitement possible sans perte :
La balance des blancs, avec plusieurs profils prédéfinis
La teinte globale (dominante)
L’exposition (modifie le point blanc)
Réglage des tons foncés (modifie le point noir)
La luminosité (modifie les valeurs intermédiaires)
Le contraste
La saturation des couleurs
La netteté
La réduction du bruit des couleurs
Le vignetage et les aberrations chromatiques
Le RAW – LES INCONVENIENTS
Le format RAW est par conséquent assez lourd (très peu de compression).
Par ailleurs, chaque marque d’appareil photo dispose de son propre format RAW, celui-ci étant même souvent différent en fonction du modèle de l’appareil.
Nom des extensions de format raw en fonction du constructeur :
.arw Sony – .crw .cr2 Canon – .dng Adobe – .kdc Kodak – .mrw Minolta – .nef Nikon – .orf Olympus – .ptx .pef Pentax – .raf Fuji – .x3f Sigma
Les formats raw sont donc par conséquent le plus souvent des formats propriétaire (excepté le format .dng d’Adobe qui est un format ouvert). Il est donc impossible de créer des dérawtiseurs générique, ceux-ci devant être implémentés pour chaque marque d’appareils. Des logiciels spécifiques sont donc nécessaires pour développer les photos.
Par ailleurs, le « développement » est obligatoire pour que la photo soit exploitable.
Le pipeline de dématriçage et de transformation d’image
Différentes étapes sont nécessaires entre la captation de l’image par le capteur numérique et sont rendu visuel. Ces étapes sont effectués directement par l’appareil photo dans le cas d’un enregistrement en jpeg. Lorsque l’on shoot en RAW, on enregistre que les informations du capteur. Il faut ensuite développer la photo sur l’ordinateur pour obtenir une image exploitable.
COMPOSITION ET CADRAGE
Une photo bien composée lui permet d’être « lisible » et compréhensible, qu’un sujet prenne toute son importance, de donner du sens à un mouvement, d’embellir un paysage en évitant un panneau signalétique, etc…
La règle des tiers (ou règle d’or), les lignes de force C’est la règle des règles en photo… Le principe est très simple : pour bien cadrer, cherchez toujours à placer le sujet de votre photo (ce que vous souhaitez que le lecteur regarde en priorité) sur un point fort de l’image.
Le regard, le mouvement
Il faut essayer, autant que possible, de donner de l’«espace» au regard d’un sujet ou d’un objet en mouvement dans la composition :
laissez un peu de champ dans le sens du regard d’une personne ou d’un animal, ou devant un sujet (voiture, vélo, animal) en mouvement.
FORMAT / RÉSOLUTION
La taille d’un capteur se mesure en centimètres, mais sa résolution en pixels. La qualité de l’impression dépendra du nombre de pixels. En imprimerie la densité de pixels par pouce est de 300 (PPI ou PPP ou DPI). Il existe différentes tailles de capteur dont le format FX = 36×24 cm , et le DX =24×16 cm.
Quelques exemples d’appareils, avec la conversion entre résolution du capteur et taille d’impression en 300 PPI :
- NIKON D700 : Capteur (36×24 cm), 4 256 x 2 832 pixels = 12 millions => 300 PPI = 35,97 X 23,98 cm
- NIKON D5 : Capteur (36×24 cm), 5568 x 3712 pixels = 20,6 millions => 300 PPI = 47,14 X 31,43 cm
- Hasselblad H6D-100c : Capteur (53,4×40 cm), 11600 x 8700 pixels = 100,9 millions => 300 PPI = 110,49 X 73,66 cm
Be the first to comment